حول العمارة المغربية المعاصرة

لم يعد من الممكن اليوم اعتبار فن العمارة شاهداً حيّاً على عادات أمّة، أذواقها، اتّجاهاتها، حالتها الفكريّة، حيويّتها و حركيّتها أو انحطاطها.¹
و يرجع هذا للشّروخ و التحولات العميقة التي عرفها مسار هذا المجال في القرن الأخير، والتي حوّلته في النهاية إلى نوع محايد² ذي إنتاجين، فكريّ و ماديّ، موجّهين إلى الإستهلاك السريع و المتلاشي.
هذا التحييد للإنتاج المعماريّ عبر جميع تمظهراته و تجلّياته، مع تبخيس الفكر المفاهيمي الذي يصاحبه، أثّرعميقاً و بالسّلب نحو اِعتبار الهندسة المعمارية كعلمٍ وليس كفنٍّ فحسب. هذه الوضعية المقلقة، تنضاف إلى تموقعٍ بين فروع المعرفة هو في الأصل غير مستقرٍّّ و هشٍّ ، وما زال في حاجة ماسّة إلى اعتراف من الناحية الإبستمولوجيّة. يتعلّق الأمر بالفعل بحالة ركود شاملة، بالنّظر لعالميّة هذا التخصّص الآن في كيفية ممارسته، تدريسه، إدراكه و معايشته في الواقع. لذلك، فقد غدا من المشروع التّساؤل عمّا إذا كانت حقّا هذه الأزمة التي تمرّ بها العمارة المعاصرة تشملنا أيضاً كمهندسين معماريين مغاربة؟ لأنها تُعتبر، من حيث بناء وتصنيع المعرفة المعماريّة، بلداناً مستقبلة، متعوّدة على التبعيّة وليس الرّيادة، لا يُؤبه لرؤيتها للأمور إن هي وُُجدت أصلاً. ومع ذلك، ينبغي التوضيح بأن أسباب هذا الاستبعاد، على الرّغم من أنها كثيرة ومعقدة، لم يعد ممكناً الآن وضعها حصرياً على حساب الماضي مُتمثّلاً في الشرخ العنيف الذي عرفه تاريخ المغرب المستعمر لنصف قرن تقريبا. يجب علينا الآن التحلّي بالشجاعة للاعتراف بالفجوة الكبيرة القائمة بين السّياق الدوليّ الذي يشهد طفرة في إنتاج المعرفة والهندسة المعماريّتين، والسّياق المحليّ الجامد والذي يعتمد على الإستنساخ والنّقل. هذا الفارق يرجع أساسا إلى نُدرة المبادرات المتحرّرة فكريّا لبناء وصنع معرفة معماريّة مستقلّة.

وباستمرار هذه الفجوة قائمة فإن التساؤل قائم أيضاً حول أحقيّتنا كمهندسين معماريين مغاربة في مساءلة الفكر و الممارسة المعماريّين آخذين بعين الإعتبار عالميّتهما، مع العلم أنّنا لا نساهم في صنعهما إن على المستوى النظريّ أو التطبيقيّ.
بعبارة أخرى، هل من الممكن أن نصبو إلى المعاصرة في مجال العمارة؟ وبالتّالي، كيف يمكن تصوّر الحديث عن عمارة مغربيّة معاصرة دون تَمثُّل المسافة والحواجز الفعليّة التي تفصلنا عن هذه “المعاصرة” والرّاسخة بقوة في أذهاننا:
مسافة تاريخيّة، تكنولوجيّة، فكريّة…؟
هذا التساؤل مهم جداًّ لأنه، من جهة، السبيل القادرعلى توجيهنا لضمان الاستمرارية في المسارالفكريّ الذي أسّست له التيارات المتعددة التي ميّزت النقاش العامّ حول الهندسة المعماريّة المغربيّة وذلك منذ الستينيات من القرن الماضي، والتي ارتكز وجودها أساسا على مواقفها من الفكر الغربي السائد آنذاك. ومن جهة أخرى، فإن هذا التساؤل خطوة أولى نحو اتخاذ موقف فعّال إزاء كل ما تموربه الساحة الدوليّة بخصوص هذا المجال، وبالتّالي، إلى إعادة تكييف الرّوابط الجامدة التي مازلنا ننسجها مع الإنتاج المعماري الأجنبيّ، النظريّ منه والعمليّ.

تبقى الإشارة إلى أن إيجاد أجوبة ضافية لمجموع هذه التّساؤلات و بالتالي إضفاء الشرعيّة العلميّة والتاريخيّة على منهاج واعٍ و حرّ، قادرعلى تملُّك هويّة خاصة إزاء اللّغة المعمارية المعاصرة، لا يعني أنه على الفور كل الإنتاج المعماري المغربي سوف يُصنف في خانة “المعاصرة”. وذلك أن أي معمار راهن ليس معاصراً بالضرورة. إذا كانت المعاصرة تبدو من حيث المبدأ، حقاًّ شرعياًّ و فورياًّ، فإنها في حقيقة الأمر قيمة مكتسبة. فهم ما يعنيه هذا يكمن في إدراك الفرق البيِّن
بين “المعاصر” و “الراهن”. ووحده الزمن كفيل بالقيام بهذا الإنتقاء و إنجاز هذه الغربلة، وهذا حديث ذو شجون…

1. كما أعلن فيوليه لو دوك عن ذلك منذ قرون خلت.
2. عبد الرفيع لحبابي، “التيّارات الفكريّة المعماريّة بالمغرب” ص.13-16، في مجلة  “العمران” 1/مارس 1980.

                  إيمان بن القاضي

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Modèle et processus de modélisation en architecture – 4ème partie

La modélisation : objet, Sujet et projet

La modélisation se base sur les interprétations de la connaissance : Celle-ci est à ses yeux une traduction des données tangibles de l’expérience dans les figures accessibles à l’imagination humaine et dans les formules que choisit la démarche déductive, et la modélisation est le procédé majeur de cette traduction.

Les essais se succèdent, se complètent les uns les autres, selon les suggestions et les commodités de l’expression. Finalement, par cette voie, on inclut toute la démarche productive dans le processus de modélisation. Elle sera le complément logique ou déductif de la construction du modèle, à laquelle s’adjoindront des moyens pratiques ou intuitifs de figuration. La connaissance sera sous le signe des codages précis, des conventions utiles.

Cependant, la modélisation est appelée à vérifier ses finalités ou les aboutissements du corpus étudié ; en mettant clairement en exergue les réactions de ce corpus avec ses finalités, le modèle rapproche de l’appréhension des relations ainsi définies, il a la faculté de transcrire, de manière tangible et effective, les préoccupations de l’essai de modélisation dans leurs tentatives de résolution de problèmes complexes et enchevêtrés.

Ainsi, le modèle facilite l’anticipation des conséquences de la modélisation et rend patent l’efficience de la visibilité du résultat. Donc, c’est l’aptitude effective à modéliser qui nous paraît valoir résultat et non le produit fini «modèle» ; dont la valeur provient de la qualité du processus de la modélisation et de sa méthode.

La modélisation serait la conjonction du vouloir de modéliser et du contexte dans lequel il s’inscrit. Cependant, ce qui importe dans l’acte de modéliser c’est le processus en lui-même, et non pas le résultat, la portée théorique et non pas sa formulation ; Ceci fait du processeur symbolique intentionnel l’instrument inéluctable de la validité de la modélisation et rend toute situation “appréhendable”.

Tout corpus, aussi complexe soit-il, doit être énoncé clairement au moyen d’une matrice d’interactions, qui découle sur une configuration explicite, objective et cohérente, d’entités comparables.

L’acte de modéliser se concrétise dans le temps ; tout modèle doit comporter une certaine part de souplesse lui assurant la capacité d’adaptation aux besoins d’invention et de découverte ; l’action devant produire l’information qui la représente ; cette dernière doit être saisissable sous un aspect formel expressif (symbolique). Donc, en tant que concepteurs ou que bâtisseurs de processus de conception, nous nous devons d’être formels et suffisamment clairs quant à la genèse de l’acte de conception.

En bref, la modélisation conduit à mieux interpréter la réalité, car le modèle porte en-lui les germes de réflexion qui dévoilent les faiblesses et amènent le progrès.

 

Moutie Mohammed Hatim
Modèle et processus de modélisation en architecture
ENA 2000

Le Paradigme architectural

Qu’est-ce qu’un paradigme architectural ?paradigme n. m. 1. GRAM Mot qui sert de modèle pour une conjugaison, une déclinaison. Le verbe « finir » est le paradigme du deuxième groupe. 2. LING Ensemble des formes d’un morphème lexical combiné avec ses désinences. (Ex. : dans le cas d’un verbe, l’ensemble des formes qui constituent sa conjugaison.) © Hachette Multimédia / Hachette Livre, 1999

Il existe beaucoup de définitions d’une notion qui remonte aux philosophes grecs. De plus, ce concept est assez à la mode. Pour éviter une définition savante, disons qu’un paradigme est une manière a priori de classer le réel avant de l’analyser ou d’agir sur lui… Il s’agit d’un concept qui déborde l’épistémologie immédiate et engage l’arrière-pensée sociologique .

Le paradigme est un ensemble d’a priori, d’axiomes, de croyances qui restent selon M. Roux tapis à l’amont des discours et qui, de ce fait , crée de l’évidence et donne un sentiment de réalité et de vérité . Un paradigme est un schème fondamental qui sert à délimiter, à limiter les phénomènes que nous observons et nous aide à percevoir la réalité.

Il ressort de la définition du terme paradigme, « le modèle », « l’exemple », « approche ». Le mythe, l’esprit du capitalisme, les croyances de la modernité (progrès, raison, séparation nature/culture) sont des paradigmes, des modalités d’assemblage des configurations qui s’épissent sans cesse dans nos mémoires . Alberti par exemple prend comme valeur de paradigme, l ’édification, car pour lui, l’édification, plus que tout autre activité, témoigne du pouvoir créateur des hommes, car l’édification répond mieux que tout autre , aux exigences des trois niveaux qui déterminent l’action des humains, ceux de la nécessité , de la commodité et du plaisir esthétique.

Selon Morin , « le paradigme contient, pour tout discours s’effectuant sous son empire, les concepts fondamentaux ou les catégories maîtresses de l’intelligibilité en même temps que le type de relations logiques d’attraction/répulsion (conjonction, disjonctio, implication ou autres) entre ces concepts ou catégories. »

L’histoire de l’architecture, à travers le style architectural, a présenté une multitude de paradigmes architecturaux influant fortement la production architecturale.

| Paradigme architectural |Présentation de base de cette théorie| |L’ordre dorique, ionique et corinthien et leurs variations dans la Grèce ancienne et Rome | Vitruve, Les dix livres d’architecture, la principale documentation des traditions architecturale, référence de l’architecture classique | | Le roman et le gothique | La tradition médiévale anonyme, peu de documentations nous ont été transmis, mis à part quelques fragments de la part de Villard de Honnecourt et Schmuttermayer | |La renaissance, le baroque, le néco-classique | Alberti : De re Aedificatoria, Serlio, Vignola, Palladio | |Les grandes structures, les ponts, les halls | Galilée : Discorsi e dimostrazioni matematiche intorno a due nuove scienze, Hooke, Bernouilli, Euler | |L’art nouveau et le modernisme, Styles personnels de génies de l’architecture, Gaudi, Tony Garnier, Le corbusier | Viollet le Duc, Entretiens sur l’architecture, le livre montre la base logique de nouveaux langages de formes dans pour autant les créer.| | Le fonctionnalisme | L’enseignement du Bauhaus, avec Gropius et Mies Van der Rohe. Le Neufert, livre de normes architecturales | |Le postmodernisme | Robert Venturi : Complexité et contradiction en architecture | | Architecture symbolique | Norberg Schulz , Intentions in architecture, système logique de l’architecture |

Alain Douangmanivanh, Architecte DPLG